Le livre « La Maison d’Ecole, 140 ans d’histoire » est édité par le musée de l’école de Montceau-les-Mines.
Le bâtiment qui nous abrite a 141 ans cette année et ce n’est pas un hasard s’il est devenu musée, puis monument historique. Le livre « La Maison d’École, 140 ans d’histoire » que nous venons d’éditer est entièrement dédié à cette première école publique qui fut construite à Montceau en 1881. Mais sa construction va bien au-delà d’un simple lieu où on aurait enseigné
pendant un siècle et demi : c’est le symbole de l’implantation de cette école qui devient obligatoire, gratuite et laïque que la Troisième république a voulu.
Trois facteurs ont présidé à la naissance des Maisons d’École de Montceau-les Mines : l’année 1878 voit l’arrivée d’une majorité républicaine aux élections municipales, guidée par le docteur Jeannin; l’année 1878 voit aussi la victoire des Républicains aux élections législatives d’octobre et, enfin, cette même année est votée la loi sur la création de la Caisse des écoles.
Il serait vain de croire qu’à la suite de l’avènement de la Troisième République, la France se serait couverte d’écoles semblables aux deux écoles jumelles de Montceau. En règle générale, les ambitions républicaines furent partout plus modestes et on s’efforça plutôt de construire à moindre coût pour ne pas paraître gaspiller l’argent des contribuables. Si l’architecture des deux Maisons d’École de Montceau est plus ambitieuse, c’est sans doute que l’école publique y fut l’enjeu d’un débat plus vif, comme l’explique Antoine Prost, grand historien, membre du premier groupe de travail de notre écomusée, il écrit :
« La République a peut-être bâti ici [à Montceau] des écoles à la manière dont les explorateurs plantent un drapeau sur une terre conquise, ou encore à la manière dont l’Assemblée de Versailles a décidé la construction du Sacré-Cœur à Montmartre, ou encore à la manière dont l’Église catholique a érigé des croix monumentales au sommet de certaines collines. ».
Antoine Prost (in Cent ans d’école, publication musée, 1981)
Voilà pourquoi une municipalité républicaine fraîchement élue a construit de belles et imposantes écoles publiques, au centre de Montceau. C’était la volonté d’inscrire au cœur même de la cité, sa volonté d’émancipation des tutelles face à la Mine toute puissante et à ses écoles congréganistes.
Notre livre raconte l’histoire de la Maison d’Ecole à Montceau, avec ses péripéties : n’oublions pas que ce bâtiment fut occupé à deux reprises, en 1881, par la troupe, des dragons venus mater la rébellion des mineurs, en 1941, par une troupe d’un autre genre, l’armée allemande et un section d’artillerie. La Maison d’Ecole a vu naître une grande institution dans ses murs : la fanfare des écoles laïques, les Amis Réunis. Cette école a été étroitement liée à l’Ecole Primaire Supérieure de la place de la mairie, première EPS du département, créée elle aussi en 1881, sous l’impulsion du docteur Jeannin. Quelques célébrités sortiront de ses murs : Henri Besseige,
écrivain et Inspecteur d’académie, Henri Parriat, professeur et chercheur en archéologie, pour ne citer qu’eux. Beaucoup d’autres souvenirs émaillent cet ouvrage évidemment. Je vous laisse les découvrir.
Une page se tourne, la conception et l’écriture de ce livre a été un long travail, cette aventure est arrivée à son terme et nous espérons que le résultat sera à la hauteur des attentes de tous.
Vous pouvez commander cet ouvrage en allant sur le site du musée de l’école de Montceau-les-mines. Merci de votre soutien.
Cette page étant tournée, il est temps pour nous d’en rouvrir une autre afin de clore définitivement le cent quarantenaire de nos lieux (avec un an de retard). Nous vous fixons donc quelques rendez-vous pour cette année :
- Ouverture définitive du musée
- Retour des scolaires
- 15 mai à 15h : conférence sur Dulac
- Forum des associations
- Journées du patrimoine, 17 et 18 septembre avec projection
Patrick Pluchot,
Président du musée de l’école de Monceau-Les-Mines