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Couverture de l'ouvrage : Sœur Adèle et le petit Bourgneuf de Bernard Charon

La laïcisation du personnel scolaire vers 1890 dans la Sarthe

Jusqu’à la loi Goblet du 30 octobre 1886, les écoles communales primaires et les « salles d’asile » (que la loi remplace par des « écoles maternelles ») étaient tenues tantôt par des enseignants laïcs, tantôt par des religieuses de diverses congrégations ou des “frères des écoles chrétiennes”.

Désormais, la loi impose de « laïciser » l’enseignement – les écoles privées pouvant conserver leur personnel confessionnel – en remplaçant les religieux par des laïcs diplômés, ce que l’Église catholique acceptera difficilement, utilisant tous les moyens pour conserver son emprise sur la population à travers ses enfants.

Une religieuse congréganiste responsable de la mort d’un élève

Enquêtant dans les archives du Mans sur le passé de sa grand-mère, institutrice dans la Sarthe, Bernard Charon est tombé sur un ensemble de documents révélant la difficile application de la loi, notamment dans le village de Fercé où la quasi totalité de la population se liguera, par crainte ou par conviction, pour disculper son institutrice, une sœur congréganiste, convaincue d’avoir provoqué la mort d’un de ses élèves de 8 ans, en le mettant en pénitence à la porte de sa classe en tenue légère, par un froid glacial.

C’est la résistance de presque tout un village à l’encontre de l’inspecteur primaire, révolté par le comportement de l’institutrice, que relate l’auteur documents à l’appui, dans ce petit opuscule, qui replace l’épisode dans le contexte de la difficile laïcisation du personnel enseignant en France à la fin du XIX° siècle.


Format : 18×26 cm / Pages : 116 / Impression : Noir et blanc / N° ISBN : 9791092559545

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L’auteur : Bernard Charon

Bernard Charon
Bernard Charon

Retraité de l’Éducation nationale, Bernard Charon a milité avec son épouse au sein du mouvement Freinet. Fils de cheminot, petit-fils d’une institutrice publique ayant exercé dans la Sarthe de 1876 à 1904, et d’un souffleur de verre, devenu syndicaliste au début des années 1900, il est né au Tréport en 1937. Élève de l’École normale de garçons de Rouen, il a débuté comme instituteur et s’est engagé dans le syndicalisme enseignant et ouvrier. Intéressé par le débat d’idées, il s’est engagé politiquement pendant quelques années. Il a terminé sa carrière comme directeur d’école élémentaire en 1992. Actuellement domicilié à Jumièges et passionné d’histoire, il a publié plusieurs études historiques à partir de ses trouvailles dans les diverses archives départementales qu’il aime consulter.

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