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Couverture dictionnaire Larousse 1969
Première page du dictionnaire Larousse illustré de 1969

Le petit Larousse illustré, dictionnaire publié en 1906 donne la liste des institutions scolaires françaises : L’enseignement élémentaire, secondaire et supérieur, les écoles spéciales. Vous pouvez consulter l’entrée “Écoles” de cet ouvrage dans les différentes éditions suivantes :


Extrait du petit Larousse illustré de 1969, page 377 (Enseignement)

Enseignement élémentaire.

L’enseignement primaire est gratuit et obligatoire de 6 à 14 ans (16 ans à partir de 1971). Il se donne dans les écoles primaires élémentaires (les écoles maternelles sont réservées aux enfants d’âge préscolaire). Les cinq premières années (cours préparatoire, cours élémentaire, cours moyen) constituent le cycle élémentaire. Pour les élèves qui ne s’orientent pas vers l’enseignement secondaire, ce cycle se prolonge par le cours supérieur et le cours de fin d’études (deux années), sanctionné par l’examen du certificat d’études primaires. Lorsque le terme de la scolarité sera fixé à 16 ans, ce certificat sera remplacé par un diplôme de fin d’études, survenant après un cycle terminal (formation générale et initiation aux techniques).

Le personnel enseignant se compose d’instituteurs et d’institutrices formés dans les écoles normales primaires et pourvus du baccalauréat de l’enseignement secondaire.


Enseignement secondaire.

Il comprend deux cycles d’enseignement. Le premier cycle, d’une durée de quatre ans, est une période d’observation et d’orientation. De 11 à 16 ans (de la classe de 6ème à la 3éme), les élèves reçoivent un enseignement classique, moderne ou pratique, dans des lycées (d’État, municipaux, techniques), des collèges d’enseignement général, des collèges d’enseignement technique ou des collèges d’enseignement secondaire. Tout au long du premier cycle, les élèves et leurs familles sont guidés : chaque classe est dotée d’un professeur principal ; le conseil de classe se réunit fréquemment et des liaisons sont assurées entre les classes des divers établissements par des conseils d’orientation.
Le second cycle s’ouvre avec la classe de seconde. À la fin du premier cycle, l’orientation, à la fois pédagogique et professionnelle, conduit l’élève vers :

l’enseignement long, général ou technique, qui est sanctionné, après trois ans d’études (seconde, première, classe terminale), par le baccalauréat ou un brevet de technicien ;

— l’enseignement technique court, qui mène, en deux ans d’études, à un certificat d’aptitudes professionnelles (C. A. P.) du commerce ou de l’industrie ;

— l’enseignement général court, qui conduit à des brevets d’études professionnelles et débouche notamment sur des activités administratives. Cet enseignement est en cours d’organisation.

— Il est prévu un enseignement postscolaire à temps partiel pour les jeunes qui ne poursuivront pas leurs études à temps complet au-delà de 16 ans.

L’organisation du second cycle a été profondément transformée en 1966. Il y a désormais trois classes de seconde : A, littéraire ; C, scientifique ; T, technique. À la fin de la seconde s’ouvrent cinq voies menant à cinq baccalauréats : Première A (lettres, avec option arts) ; Première B (lettres et sciences économiques) ; Première C (sciences) ; Première D (sciences appliquées) ; Première (T (dans les seuls lycées techniques).

Le conseil des professeurs décide de l’entrée dans les classes terminales, qui comprennent les mêmes sections que les classes de première, et à l’issue desquelles les élèves se présentent à l’examen du baccalauréat. Cet examen, écrit et oral, comporte deux sessions chaque année et dirige les futurs étudiants vers cinq formes principales de l’enseignement supérieur :

— baccalauréat A : lettres et droit ;
— baccalauréat B : sciences humaines et sciences économiques ;
— baccalauréat C : sciences mathématiques et physiques ;
— baccalauréat D : sciences naturelles, médecine, pharmacie ;
— baccalauréat faculté des sciences et écoles d’ingénieurs des arts et métiers.

Les professeurs de l’enseignement général Sont recrutés par deux sortes de concours, de niveaux différents : le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (C. A. P. E. S.) ou de l’enseignement technique (C. A. P. E. T.) et l’agrégation. Les quatre écoles normales supérieures (Ulm, Sèvres, Saint-Cloud, Fontenay-aux-Roses) forment une partie de ce personnel. Le personnel des collèges d’enseignement général et une partie des maîtres des collèges d’enseignement secondaire sont titulaires du certificat d’aptitude pédagogique pour les collèges d’enseignement général.

L’enseignement technique comporte, outre les maîtres d’enseignement général, des spécialistes des différentes branches professionnelles, formés dans les Écoles normales nationales, d’enseignement professionnel et à l’École normale supérieure de l’enseignement technique.


Enseignement supérieur.

Son accès est permis aux titulaires du baccalauréat — la possession d’un type déterminé de baccalauréat est exigée pour être admis dans certaines facultés — et, à titre exceptionnel, à certains candidats satisfaisant à un examen spécial d’admission.

Trois voies principales s’offrent aux étudiants : les classes préparatoires aux grandes écoles, les facultés, les instituts universitaires de technologie, qui représentent une forme nouvelle d’enseignement, formant des techniciens supérieurs et alternant les stages et les périodes d’enseignement. Dans les facultés des lettres et des sciences, les études ont été réorganisées en 1966, et comportent désormais trois cycles, qui correspondent à trois moments dans les études supérieures : acquisition des connaissances fondamentales, spécialisation, recherche. La propédeutique ayant été supprimée, les étudiants entrent directement dans un premier cycle de deux ans, organisé par sections (4 en sciences, 5 en lettres). La seconde année du premier cycle est sanctionnée par un diplôme universitaire d’études scientifiques (D. U. E. S.) ou littéraires (D. U. E. L.). Le second cycle comprend une voie menant à la licence (1 an), permettant d’enseigner dans le second degré, et une voie conduisant à la maîtrise (2 ans).

Le troisième cycle d’études supérieures a son aboutissement dans l’agrégation et le doctorat.

Les facultés de droit et des sciences économiques préparent aux licences de droit et dé sciences économiques en quatre ans, puis au doctorat et à l’agrégation; les facultés de médecine, au doctorat en médecine en six ans; les facultés de pharmacie, au diplôme de pharmacien et au doctorat.

Les professeurs de l’enseignement supérieur sont nommés par décret, sur présentation du conseil de l’Université. A côté des professeurs, les maîtres de conférences, les chargés de cours, les maîtres assistants et les assistants sont nommés par le ministre, s’ils sont agréés par le conseil de faculté. A partir de 1969, les candidats à l’agrégation reçus dans la première partie de la liste d’admission seront nommés, sur leur demande, à un poste d’assistant. L’enseignement supérieur est dispensé, dans les universités, les grandes écoles, certains instituts et établissements littéraires ou scientifiques indépendants.

Les universités sont actuellement au nombre de 21 : Paris, Toulouse, Besançon, Montpellier, Grenoble, Aix-Marseille, Poitiers, Caen, Bordeaux, Nantes, Lille, Nancy, Strasbourg, Dijon, Clermont-Ferrand, Rennes, Lyon, Nice, Orléans-Tours, Rouen, Reims.

Il ne saurait y avoir d’université proprement dite sans l’existence d’au moins deux des cinq facultés.

Des collèges universitaires (scientifiques, littéraires, de droit) ont été créés dans les grandes villes qui ne sont pas le siège d’une université. L’enseignement supérieur libre comprend des instituts ou facultés à Paris (Institut catholique et Faculté de théologie protestante), Lille, Angers, Lyon, Toulouse, et, pour le droit, à Marseille, Nantes, Besançon, Clermont-Ferrand. À ces universités, il faut joindre le Collège de France. (V. Part. hist.)


Écoles spéciales.

Parmi les écoles de formation générale figurent les Écoles normales supérieures, l’École des chartes, l’École pratique des hautes études, l’Institut des hautes études d’outre-mer, l’École nationale des langues orientales, l’École nationale d’administration, l’Institut d’études politiques, etc.

Parmi les écoles d’enseignement technique général : l’École centrale des arts et manufactures, les Écoles nationales supérieures des mines de Paris et de Saint-Étienne, l’École des ponts et chaussées, l’École supérieure d’électricité, l’École nationale supérieure du génie maritime, l’École nationale supérieure des télécommunications, l’École normale supérieure de l’enseignement technique de Cachan, le Conservatoire national des arts et métiers ; enfin, les écoles nationales d’arts et métiers, les écoles de physique et chimie, les écoles et instituts divers d’enseignement technique. Les écoles d’enseignement agricole comprennent l’Institut national agronomique, l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, les Écoles nationales vétérinaires, les Écoles nationales supérieures agronomiques, l’École nationale supérieure d’agronomie tropicale, ainsi que diverses écoles spécialisées dans les industries rurales.

L’enseignement militaire comprend : des écoles militaires ‘éparatoires (Autun, Tulle, Prytanée militaire), des écoles de formation d’officiers (École polytechnique, École spéciale militaire, École militaire interarmes, École navale, École de l’air), des écoles d’application propres à chaque arme ou service {Saint-Maixent, Saumur, Châlons-sur Marne, etc.), des établissements d’enseignement militaire supérieur (Écoles supérieures de guerre) et un Institut des hautes études de défense nationale.

Les beaux-arts sont enseignés à l’École nationale supérieure des beaux-arts, à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Paris) et dans diverses écoles départementales ; dans les écoles d’architecture ; au Conservatoire national de musique; et dans diverses écoles nationales (Paris), à l’École du Louvre, dans les écoles françaises d’archéologie, à l’École de Rome.

L’enseignement commercial supérieur se donne à l’École des hautes études commerciales, à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales et dans les écoles supérieures de commerce.