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Conférence inaugurale à 15h30, par Delphine Campagnolle, directrice du Munaé

Le samedi 18 mai 2019 au centre de ressources du Munaé, conférence inaugurale à 15h30, par Delphine Campagnolle, directrice du Munaé

Salle du Musée pédagogique, rue Gay-Lussac avant son départ vers la rue d’Ulm, Paris. © Réseau Canopé/Munaé
Salle du Musée pédagogique, rue Gay-Lussac avant son départ vers la rue d’Ulm, Paris. © Réseau Canopé/Munaé

Dans un vaste mouvement universel, les États au XIXe siècle investissent le champ de l’Instruction et les expositions universelles mettent à l’honneur l’innovation pédagogique dans des pavillons scolaires, qui font la fierté de chaque pays. Le premier musée pédagogique est créé en Allemagne à Stuttgart en 1851, mais la France tarde à établir cette institution. Ferdinand Buisson, philosophe, pédagogue, fervent républicain, relance l’idée d’un musée pédagogique français à partir de 1878, aboutissant à sa création concrète grâce à Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, qui fait signer le 13 mai 1879, au président de la République, Jules Grévy, le décret « portant création d’un Musée pédagogique et (d’) une bibliothèque centrale ».

École maternelle de Mâcon, filles et garçons, 1899. © Réseau Canopé/Munaé
École maternelle de Mâcon, filles et garçons, 1899. © Réseau Canopé/Munaé

Si Jules Ferry reste une personnalité historique bien connue des Français, pour ses lois scolaires du 16 juin 1881 (instruction gratuite au niveau de l’enseignement primaire pour les enfants de 6 à 13 ans) et du 28 mars 1882, (relative à l’obligation et à la laïcité de l’enseignement), il convient de revenir sur le parcours de cet homme, avocat, défenseur de la République, membre du gouvernement provisoire et maire de Paris. S’il fut plusieurs fois ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, il fut aussi président du conseil des ministres et finit sa carrière comme président du Sénat, où il ne resta que trois semaines en raison de son décès.

Son œuvre scolaire ne peut s’envisager sans la relier à Ferdinand Buisson, directeur de l’Enseignement primaire entre 1879 et 1896, mais aussi cofondateur de la Ligue des droits de l’Homme, président de la Ligue de l’Enseignement et prix Nobel de la paix. Le Dictionnaire de pédagogie de Buisson, publié en 1887 puis en 1911 avec le concours d’un grand nombre de collaborateurs, et le Musée pédagogique restent des modèles pour comprendre l’avènement et la diffusion de l’École laïque et républicaine. Cette ambition pour l’Instruction publique unit ces deux hommes aux destins remarquables.

Cahier journalier de l’élève Albert Plet, corrigé par l’instituteur M. Pelcot, école Pouchet de Rouen, 1884. © Réseau Canopé/Munaé
Cahier journalier de l’élève Albert Plet, corrigé par l’instituteur M. Pelcot, école Pouchet de Rouen, 1884. © Réseau Canopé/Munaé

Le samedi 18 mai 2019 au centre de ressources du Munaé, conférence inaugurale à 15h30, par Delphine Campagnolle, directrice du Munaé