You are currently viewing Dictionnaire Larousse 1932 : Écoles
Première de couverture du dictionnaire Larousse de 1932
Deuxième de couverture du petit Larousse illustré de 1932

Le petit Larousse illustré, dictionnaire publié en 1906 donne la liste des institutions scolaires françaises : L’enseignement élémentaire, secondaire et supérieur, les écoles spéciales. Vous pouvez consulter l’entrée « Écoles » de cet ouvrage dans les différentes éditions suivantes :

Extrait du petit Larousse illustré de 1932, pages 1337 à 1942


1. Ministère de l’Agriculture.

L’enseignement professionnel public de l’agriculture a été réorganisé par la loi du 2 août 1918 et par le règlement administration publique du 23 juin 1920, qui ont refondu la classification des écoles.

Institut national agronomique, école supérieure d’agriculture fondée en 1876 ; forme les agriculteurs préparés à l’application des procédés scientifiques de culture, des professeurs d’agriculture, des candidats à L’École nationale des eaux et forêt, et des ingénieurs agronomes. Admission après concours. Le régime est l’externat ; durée des études : 2 ans ; un diplôme d’ingénieur-agronome les couronne.

Écoles nationales d’agriculture : à Grignon[S.-et-O.) (Sections spéciales de culture industrielle et de transformation des produits agricoles). Montpellier (Sections spéciales de viticulture, oenoIogie et industries agricoles méridionales), Rennes (Sections spéciales de laiterie, pomologie et cidrerie). Elles forment des chefs de culture instruits et des professeurs d’agriculture. Durée des études : 2 ans. Les élèves sont admis au concours et reçoivent, en sortant, le diplôme d’ingénieur agricole.

Il existe également des écoles nationales spécialisées dans un enseignement : à Versailles, l’École nationale d’horticulture ; à Douai, l’École nationale des industries agricoles ; à Mamirolle (Doubs), École nationale d’industrie laitière ; à Aurillac, l’École nationale d’agriculture et de laiterie : à Fayl-Billot (Hte-Marne), l’École nationale d’osiériculture et de vannerie; etc.

École nationale des eaux et forêts, à Nancy. Fondée en 1824, elle est destinée à assurer le recrutement du personnel supérieur des eaux et forêts (officiers forestiers). Les élèves, tous internes, se recrutent uniquement parmi ceux de

Uniforme de l'école forestière

L’institut agronomique et de l’École polytechnique, les candidats devant être âgés de 23 ans au plus. La durée des études est de 2 ans. L’école possède en annexe une Station de recherches et d’expériences forestières.

École secondaire des eaux et forêts, au domaine des Barres, à Nogent-sur-Vernisson (Loiret). Elle facilite aux préposés ayant plus de 35 ans d’âge et plus de 3 ans de service l’accès aux grades d’officiers forestiers. Durée des cours : 2 ans.

École du génie rural, fondée en 19I8 à l’Institut agronomique, pour assurer le recrutement du corps du génie rural.

Écoles nationales vétérinaires, à Maisons-Alfort (Seine), Lyon et Toulouse. Elles forment des vétérinaires civils et militaires. L’admission a lieu au concours, les candidats doivent être bacheliers et agis de17 ans au moins et de 25 ans au plus. Durée des cours : 4 ans.

École des haras, au dépôt d’étalons du Pin (Orne). Fondée en 1874, elle assure le recrutement des officiers des haras. Durée des études : 2 ans.

Écoles d’agriculture. Sont réunies sous ce vocable, par la loi du 2 août1918, les anciennes écoles pratiques et écoles techniques, et un certain nombre de fermes-écoles. Au nombre d’une trentaine, réparties dans les divers départements, elles forment par leur enseignement théorique et pratique des agriculteurs instruits. Elles s’adressent surtout aux fils d’agriculteurs, propriétaires et fermiers, qui y sont admis après un examen correspondant approximativement au certificat d’études primaires. Les limites d’âge sont de 13 à 15 ans (minimum ) et de 17 à 19 ans(maximum), et la durée des études de 2 à 3 ans, suivant les écoles. En outre, il existe un certain nombre d’écoles spécialisées (laiterie, magnanerie, écoles ménagères, bergerie nationale de Rambouillet), puis des écoles saisonnières, des écoles ambulantes et des cours post-scolaires agricoles qui complètent le programme de l’enseignement agricole à tous les degrés.


II. Ministère des Colonies

École coloniale : à Paris, créée en 1885. Elle comprend une section indigène dont le régime est l’internat, laquelle prépare a l’administration coloniale des jeunes Indochinois âgés de 14à 20 ans ; et. une section française, qui assure le recrutement des divers services coloniaux (administration, services pénitentiaires, magistrature coloniale). I.es élèves de cette dernière section sont admis au concours parmi les jeunes gens âgés de 18 à 23 ans, munis du diplôme d’une école supérieure ou du baccalauréat, – et de la licence en droit pour la section de la magistrature. Durée des études : 2 ans. Externat.

École pratique coloniale, au Havre, annexée l’école pratique de commerce et d’industrie de cette ville.

Institut d’agronomie coloniale à Nogent sur Marne. Reçoit les élèves diplômés de l’Institut agronomique, des écoles nationales d’agriculture, de l’école coloniale, de l’école centrale les arts et manufacture, des licenciés ès sciences physiques et naturelles. Durée des études : l an. Les élèves ayant subi avec succès l’examen de sortie prennent le titre d’ingénieur d’agriculture coloniale.

École d’application du service de santé des troupes coloniales. Créée à Marseille par le décret du 3 octobre 1905, pour former des médecins des troupes coloniales. Elle est au service de santé des colonies ce qu’est un service de santé de la marine l’école d’application de Bordeaux.


III. Ministère du Commerce

Jusqu’en 1919, les établissements d’enseignement professionnel, industriel ou commercial ressortissaient au ministère du Commerce et de l’Industrie. Le décret du 20 janvier 1920 a érigé la direction de l’enseignement technique au ministère du Commerce en secrétariat d’État à l’enseignement technique et a rattaché celui-ci au ministère de l’instruction publique. (Voir plus loin.)

SOUS-SECRÉTARIAT D’ÉTAT DES POSTES ET TÉLÉGRAPHES

École supérieure des postes et télégraphe Elle forme, dans deux sections différentes, le personnel supérieur administratif et les ingénieurs techniques des postes et télégraphes. Admission au concours, sauf pour les polytechniciens. Durée des études : 2 ans.


IV. Ministère des finances

École d’application des manufactures de l’État (tabacs). Il n’y a pas de concours d’admission : un ou deux élèves ingénieurs, en moyenne, sont reçus par année. La durée des cours est de 8 mois. L’école reçoit aussi des vérificateurs de la culture des tabacs.


V. Ministère de La Guerre.

École supérieure de guerre à Paris. Instituée en 1878, elle forme des officiers brevetés d’état-major. Elle admet par voie de concours les lieutenants et capitaines de 28 à 38 ans, ayant au moins trois ans de service actif. Durée des études et des stages : 4 ans.

À l’école sont annexés un Centre de hautes études militaires, à Paris, et un Centre d’études tactiques à Metz.

École polytechnique, à Paris. Créée par la Convention, elle forme : 1° des ingénieurs, 2° des élèves pour les écoles d’ingénieurs de l’État, 3° des officiers d’artillerie et du génie. Admission au concours, parmi les bacheliers de 17 à 20 ans. La durée des études est de 2 ans. À leur sortie, les meilleurs élèves sont répartis, suivant leur rang, entre les écoles d’application des manufactures de l’État, des poudres et salpêtres, du génie maritime, des mines, des ponts et chaussées, des postes et télégraphes, des eaux et forêts, etc. Les autres sont affectés à l’artillerie et au génie, comme sous-lieutenants.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles - Ecole Polytechnique

École spéciale militaire, à Saint-Cyr-l’École. Fondée en 1802 et destinée à former des officiers pour les différentes armes. Admis par voie de concours entre candidats âgés de 18 à 22 ans, chaque année les élèves passent deux mois dans un corps de troupe pendant les manœuvres. À l’école sont annexés depuis la guerre : un centre de perfectionnement de capitaines d’infanterie et un centre d’instruction d’élèves aspirants.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles - Ecole Saint-Cyr

École militaire de l’artillerie et du génie, à Fontainebleau. L’ancienne école d’application a été réorganisée en 1915. Elle reçoit : 1° des élèves officiers, recrutés parmi les sous-officiers d’une certaine ancienneté, dont elle fait des sous-lieutenants ; 2° des officiers sortant de l’école polytechnique ou des armes de l’artillerie, du génie et du train, dont elle fait des officiers spécialisés.

École d’application de la cavalerie, à Saumur. Reçoit les officiers de cavalerie nommés pendant la guerre, et aussi des officiers d’instruction sortant de Saint-Cyr, des aides-vétérinaires et des élèves maréchaux ferrants et télégraphistes. Durée des cours : 11 mois.

École militaire du génie, à Versailles. Fondée en 1884, elle admet au concours des sous-officiers qui en sortent sous-lieutenants après 1 an d’études.

École militaire de l’infanterie, à Saint-Maixent. Fondée en 1884, elle admet au concours des sous officiers d’infanterie et d’infanterie coloniale, qui en sortent sous-lieutenants après 1 an d’études.

École d’administration militaire, à Vincennes. Elle reçoit des sous-officiers de toutes armes, au concours, lesquels sont nommés, à leur sortie, officiers d’administration.

École du service de santé militaire, à Lyon. Réorganisée en 1919, elle assure le recrutement des médecins et des pharmaciens de l’armée, Elle admet, au concours les candidats munis du P. C. N. et de quatre inscriptions, âgés de 17 à 23 ans. Durée des études : 2 ans.

École d’application du service de santé militaire au Val-de-Grâce, à Paris. Elle reçoit comme stagiaires les docteurs sortant de l’école de Lyon. Stage :1 an.

École des poudres et salpêtres, fondée à Paris pour les élèves qui se destinent aux manufactures de l’État (poudreries).

École de gendarmerie. École d’officiers et de sous-officiers, à Versailles. Écoles de préparation à Mamers, Moulins, Strasbourg et Toul.

École normale d’éducation physique, à Joinville-le-Pont (Seine). Réorganisée en 1919, elle forme des maîtres d’armes et des moniteurs de gymnastique.

Prytanée militaire, à La Flèche (Sarthe). Institué pour donner gratuitement à des fils d’officiers l’enseignement secondaire et la préparation aux grandes écoles. Age d’admission : de 9 à 10 ans.

Écoles spéciales, ou centres d’études, pour la formation de spécialistes militaires : à Bordeaux {aviation}, Briançon (études de montagnes), Cosne (aérostation), Cazeau (aviation), Istries (pilotage), Montargis (D.C.A), Les Sables-d’Olonne (infanterie), Tours (transmissions), et Versailles (chars de combat).

Écoles militaires préparatoires. Elles sont destinées à élever et diriger vers la profession militaire et en vue de la préparation des cadres de l’armée les enfants qui y sont admis et, en particulier, les enfants de troupe. Age d’admission : 13 ans. Ces écoles sont situées aux Andelys, à Tulle. Rambouillet et Saint-Hippolyte-du-Fort, pour l’infanterie ; à Autun pour la cavalerie, et Billom pour l’artillerie et le génie.

École enfantine militaire, dite école Hériot, à La Boissière (Seine-et-Oise). Elle reçoit les orphelins fils de militaires, à 5 ans, et les prépare aux écoles précédentes.



VI. Ministère de l’Instruction publique

a) ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

Écoles maternelles (anciennes salles d’asile). Les enfants âgés de 2 à 6 ans y sont préparés à entrer à l’école primaire.

Écoles enfantines. Ces écoles forment le degré intermédiaire entre les écoles maternelles et les écoles primaires auxquelles elles sont annexées. Elles reçoivent les enfants des deux sexes, de 4 à 7 ans.

Écoles primaires élémentaires. Créées par la Convention en 1792, ces écoles, écoles de garçons, écoles de filles et écoles mixtes dans les communes et hameaux, reçoivent des enfants de 6 à 13 et 14 ans.

Écoles primaires supérieures. Indépendamment des écoles primaires élémentaires, un certain nombre de villes importantes possèdent des établissements d’enseignement primaire supérieur. On y donne aux enfants, en 2 ou 3 années d’études, après le certificat d’études primaires, une instruction générale plus développée, et, parallèlement, des connaissances professionnelles élémentaires (travail manuel, agriculture, commerce, industrie ; enseignement, ménager pour les filles).

Écoles normales primaires d’instituteurs et d’institutrices. Elles forment les maîtres et maîtresses des écoles primaires. Les élèves sont admis au concours ; ils doivent avoir plus de 16 ans et moins de 18, être munis du brevet élémentaire, et souscrire l’engagement de servir pendant 10 ans dans l’enseignement. L’enseignement est gratuit, et le régime est l’internat.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles -Ecole normale primaire

Écoles normales supérieures d’enseignement primaire, pour les instituteurs à Saint-Cloud (Seine-et-Oise), pour les institutrices à Fontenay-aux-Roses (Seine). Elles forment les professeurs des écoles normales primaires et des écoles primaires supérieures. L’admission a lieu au concours, et le régime est l’internat. Les candidats doivent avoir 19 ans au moins et 25 au plus, être titulaires du brevet supérieur ou d’un baccalauréat, et contracter, s’ils ne l’ont fait déjà, l’engagement de servir pendant 10 ans dans l’enseignement.

b) ENSEIGNEMENT SECONDAIRE


L’enseignement secondaire est donné dans les lycées et les collèges.

c) ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


École normale supérieure, rue d’Ulm, à Paris. Institut pédagogique fondé par la Convention, destiné à la formation des professeurs de toutes les branches des enseignements secondaire et supérieur. Les candidats licenciés ès lettres où ès sciences, âgés de 18 à 24 ans, sont admis au concours. Après 8 ans d’études, ils passent les examens d’agrégation des lycées.

École normale secondaire de jeunes filles, à Sèvres (Seine-et-Oise). Fondée en 1881, elle forme des professeurs femmes et des directrices pour les lycées et collèges de filles. Admission au concours parmi les candidates bachelières ou titulaires du brevet supérieur, âgées de 18 ans au moins et de 24 au plus. Durée des études : 3 ans.

Écoles où facultés des lettres et des sciences, au chef-lieu de chaque université. Les cours y sont faits en vue de préparer les bacheliers aux examens de la licence, de l’agrégation et du doctorat. Dirigées par un doyen, elles donnent un enseignement public et délivrent les diplômes du baccalauréat et des autres grades universitaires jusqu’au doctorat.

Écoles ou facultés de médecine, à Paris, Montpellier, Strasbourg, Nancy, Lyon,. Bordeaux, Lille, Marseille, Alger. Elles confèrent le diplôme de docteur aux étudiants pourvus du certificat d’études physiques, chimiques et naturelles (P. C. N.), qui ont pris régulièrement leurs inscriptions et passé avec succès divers examens.

École de plein exercice de médecine et de Pharmacie, à Rennes. Elle donne le même enseignement que les facultés, mais ne confère que des inscriptions, et non le doctorat.

Écoles dentaires, écoles pratiques pour la formation de chirurgiens et de mécaniciens dentistes. Il existe 3 de ces écoles à Paris, et 1 à Bordeaux, Lyon, Lille, Nantes et Nancy.

Écoles ou facultés de droit, à Paris, Aix, Bordeaux, Caen, Dijon, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier (enregistrement et notariat), Nancy, Strasbourg, Poitiers, Toulouse, Alger (droit musulman). Durée des cours : 3 ans.

Écoles supérieures de pharmacie, à Paris, Nancy, Montpellier et Toulouse. Préparent les jeunes gens bacheliers à l’obtention du diplôme de
pharmacien après 5 années d’études. Ces quatre écoles ont été transformées en facultés de pharmacie en 1920.

Écoles préparatoires de médecine et de pharmacie, à Amiens, Angers, Besançon, Caen, Clermont, Dijon, Grenoble, Limoges, Poitiers, Reims, Rouen ei Tours, c’est-à-dire là où n’existent ni faculté de médecine, ni école supérieure de pharmacie.

Écoles et Instituts de chimie des universités, à Paris, Bordeaux, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy et Toulouse. Elles ont pour but de former, en vue des carrières industrielles, des chimistes d’élite, munis du diplôme d’ingénieur-chimiste.

École nationale des chartes, fondée en 1821, à Paris. Forme des archivistes-paléographes. Les candidats doivent être bacheliers ès lettres, et avoir moins de 25 ans ; ils subissent un examen d’admission. La durée des études (externat) est de 3 ans.

École spéciale des langues orientales vivantes, fondée à Paris en 1795 pour former des drogmans et des interprètes chargés d’assister nos agents diplomatiques et consulaires dans les pays orientaux. Les élèves doivent être bacheliers ès lettres, ou subir un examen d’admission. Durée des études : 3 ans.

École pratique des hautes études, fondée à Paris, près de la Sorbonne en 1862. Aucune condition d’admission ; les leçons ont pour objet de permettre aux élèves de se perfectionner dans les hautes questions scientifiques ou littéraires. Elle se divise en cinq sections : mathématiques, physique et chimie, histoire naturelle et physiologie, sciences historiques et philologiques, sciences religieuses.

Écoles de notariat. Reconnues par l’État depuis le décret du 1er mai 1905, elles donnent l’enseignement pratique aux clercs de notaires, qu’elles dispensent de 2 ans de stage. IL existe des écoles à Angers, Bordeaux, Bourges, Dijon, Limoges, Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Poitiers, Rennes, Rouen, Toulouse.

d) ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

L’enseignement technique a été complètement réorganisé par la loi du 25 juillet 1919 (loi Astier), qui à fait une classification nouvelle des écoles de tous les degrés et a créé, avec les cours professionnels, l’enseignement technique primaire où apprentissage rationnel. Les écoles et cours techniques industriels et commerciaux sont les suivants :

Conservatoire national des arts et métiers, à Paris. Fondé par la Convention. Donne l’enseignement supérieur des sciences mathématiques, physiques, chimiques, économiques et juridiques appliquées à l’industrie.

Conservatoire national des arts et métiers, à Paris. Fondé par la Convention. Donne l’enseignement supérieur des sciences mathématiques, physiques, chimiques, économiques et juridiques appliquées à l’industrie.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles -Ecoles nationales des arts et metiers

École normale de l’enseignement technique, à Paris. Créée en 1912, elle à pour objet la formation des maîtres des écoles professionnelles de tous les degrés. Admission au concours. Durée des études : 2 ans.

École centrale des arts et manufactures, à Paris, fondée en 1829. Elle forme des ingénieurs civils. Les candidats, admis au concours, doivent avoir 17 ans révolus. Régime, externat ; durée des études : 3 ans.

Écoles nationales d’arts et métiers, à Paris, Aix, Angers, Chalons-sur-Marne, Cluny et Lille . Elles forment des ingénieurs pour l’industrie, des chefs d’atelier et de fabrication très recherchés. Admission au concours, de 15 à 18 ans. Durée des études : 3 ans. Une quatrième année, à l’école de Paris reçoit les élèves sortis les premiers de toutes les écoles d’arts et métiers et qui veulent étudier plus particulièrement les industries modernes (électricité, automobile, etc.).

Écoles nationales professionnelles, à Armentiéres (Nord), Epinal, Nantes, Vierzon (Cher) e Voiron (Isère). Forment des contremaîtres, des chefs d’ateliers, des dessinateurs et des mécaniciens. Admission au concours, de 12 à 15 ans. Durée des études : 4 ans, et 3 ans pour ceux qui préparent les écoles d’arts et métiers.

Écoles nationales d’horlogerie, à Besançon et à Cluses (Haute-Savoie). Forment des ouvriers horlogers et des chefs de fabrication, après 3 ans d’études.

Écoles pratiques de commerce et d’industrie, créées par la loi de finances de 1892. Au nombre d’une soixantaine disséminées sur tout le territoire, elles forment des contremaîtres, premiers ouvriers, employés de commerce, etc., et préparent aux écoles d’arts et métiers. Le régime général est l’externat, mais plusieurs acceptent des internes et des demi-pensionnaires. La durée des études est de 3 ans, — et de 4 ans dans quelques-unes plus spécialisées. Les spécialisations comprennent les industries locales jusqu’à l’industrie hôtelière.

École des hautes études commerciales, à Paris, fondée par la Chambre de commerce, et reconnue par l’État. Forme des négociants et des agents consulaires. Admission par voie d’examen. Candidats âgés de 17 ans au moins. Durée des études : 2 ans.

École supérieure pratique de commerce et d’industrie, à Paris ; forme des agents commerciaux, acheteurs, chefs de rayon, représentants, etc. Admission à 13 ans, sur examen. Diplôme après 3 ans d’études.

Écoles supérieures de commerce, administrées par les chambres de commerce de diverses régions, sous le contrôle de l’État. Elles forment des directeurs de maisons et chefs de magasins. Admission à 15 ans sur examen et diplôme après 2 ans d’études.

Écoles commerciales, identiques aux précédentes, avec 4 ou 3 ans d’études. Il en existe 3 à Paris.

École de haut enseignement commercial pour jeunes filles, à Paris (Conservatoire national des arts et métiers). Enseignement supérieur.

École des hautes études techniques à Lyon, identique à la précédente.

Écoles professionnelles de la Ville de Paris. Elles donnent l’enseignement primaire supérieur et un enseignement technique spécialise : Diderot (fer), Boulle (meuble), Estienne (typographie), Dorian (fer et bois), École municipale des arts appliqués (céramique, sculpture sur bois, impression sur tissus, fresques, impressions décoratives, moulage, etc.), plus 6 écoles de filles où les élèves se spécialisent dans la broderie, la mode, la lingerie. la couture, etc.

École municipale de physique et de chimie industrielles, fondée par la Ville de Paris, et destinée à former des ingénieurs physiciens et chimistes de l’industrie privée. Les candidats doivent avoir de 16 à 19 ans. duree des études : 3 ans.

Écoles de chimie. Il existe une de ces écoles à Lyon, qui enseigne la chimie industrielle (durée des études : 3 ans) ; une autre à Bordeaux, qui enseigne la chimie industrielle et agricole (durée des études : 2 ans) ; une autre à Rouen (durée des études : 2 ans), pour la chimie industrielle ; une autre à Toulouse.

École centrale lyonnaise, placée sous le patronage de la Chambre de commerce de Lyon. Elle relève de la Direction de l’enseignement supérieur et délivre un diplôme d’ingénieur ayant rang de doctorat d’université.

e) BEAUX-ARTS

École du Louvre. On désigne sous ce nom l’ensemble des cours faits dans le palais du Louvre sur l’archéologie et les civilisations de l’antiquité.

École nationale supérieure des beaux-arts, à Paris. Fondée en 1648 sous le titre d’École académique. Elle a reçu son titre actuel en 1793. Les élèves, âgés de 15 à 30 ans, sont admis après examen dans l’une des sections de peinture (qui comprend aussi la gravure en taille-douce), de sculpture (qui comprend aussi la gravure en médailles et en pierres fines), et d’architecture. Elle prépare les artistes aux différents concours pour le grand prix de Rome.

École nationale des arts décoratifs, à Paris. Fondée en 1765, elle forme des artistes décorateurs et des dessinateurs industriels. L’enseignement est gratuit pour les jeunes gens âgés de 13 à 30 ans, et les jeunes filles de 13 à 25 ans.

Écoles des beaux-arts. Elles ont pour but de former des artistes, et donnent l’enseignement des beaux-arts.
Elles sont nationales à Lyon, Alger, Dijon.
Elles sont régionales à Amiens, Clermont-Ferrand, Montpellier, ancy, Rennes, Rouen et Saint-Étienne.
Elles sont municipales à Angers, Avignon. Besançon, Bordeaux, Caen, Grenoble, Lille, Marseille, Nantes, Le Havre, Poitiers, Tourcoing et Toulon.

Écoles des arts décoratifs. Elles donnent l’enseignement de l’art appliqué à l’industrie. et préparent des décorateurs pour les spécialités locales. Les écoles nationales sont à Aubusson (tapisserie), Bourges, Limoges (céramique), Nice, Calais (dentelle), Roubaix (tissage) et Saint-Étienne (rubans et armes). Il existe en outre une école de céramique annexée à la Manufacture de Sèvres, une école d’art décoratif à la Manufacture de tapisserie de Beauvais, et une école de tapisserie à la Manufacture des Gobelins.

Conservatoire national de musique et de déclamation, pour l’enseignement gratuit de la musique vocale et instrumentale et de la déclamation dramatique et lyrique, de l’harmonie, de la composition, etc. Admission par voie d’examen.

École française d’Athènes, fondée en 1846, pour perfectionner des professeurs, âgés de moins de 30 ans (docteurs ès lettres ou agrégés des lettres, de grammaire, de philosophie ou d’histoire), dans la langue, l’histoire et l’archéologie grecques.

École française archéologique de Rome, fondée au palais Farnèse (1874). Elle est aux antiquités latines ce qu’est l’École d’Athènes aux antiquités grecques.

École française d’Extrême-Orient, fondée à Hanoï en 1898, pour l’étude supérieure des langues, histoire et archéologie de l’Extrême-Orient.

École de Rome ou Académie de France à Rome (villa Médicis). Elle reçoit pendant 3 ans les architectes, sculpteurs, peintres, graveurs et musiciens qui ont obtenu le grand prix de Rome.

Institut français d’archéologie orientale du Caire, fondé en 1898 pour l’étude des antiquités orientales.



VII. Ministère de l’Hygiène et de l’Assistance.


Écoles où institutions nationales de sourds-muets, à Paris, Bordeaux et Chambéry. Les enfants admis dans ces écoles à partir de 6 ans reçoivent, avec les soins médicaux, l’instruction élémentaire et professionnelle.

Écoles ou institutions nationales de jeunes aveugles, à Paris (institution nationale) et à Saint-Mandé (École Braille). Les jeunes aveugles y sont admis à partir de 10 ans, et y reçoivent avec l’instruction primaire une éducation artistique et professionnelle.


VIII. Ministère de la Justice .

(Grande chancellerie de la Légion d’honneur)

Écoles ou maisons d’éducation de la Légion d’honneurà Saint-Denis, Ecouen, et aux Loges. Reçoivent les filles de légionnaires, orphelines ou | appartenant à des familles nombreuses, âgées de 12 ans et munies du certificat d’études primaires.


IX. Ministère de la Marine

École supérieure de la marine, à Paris. À pour but de donner le haut enseignement maritime à 20 officiers de marine (5 capitaines de corvette et 15 lieutenants de vaisseau), qui en sortent brevetés et sont versés dans les états-majors.

École navale, à Brest. Forme des officiers de marine (aspirants en 2 ans d’études, et enseignes, après un stage en mer sur un croiseur-cuirassé). Admission de 16 à 19 ans, par voie de concours.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles - Ecole navale

École d’application du génie maritime, à Paris. Destinée à assurer le recrutement du corps des ingénieurs des constructions navales parmi les élèves sortant de Polytechnique. Durée des études : 2 ans.

École du commissariat de la marine, à Brest. Forme des officiers du commissariat de la marine (administration), parmi les licenciés en droit admis par voie de concours. Durée des études : 2 ans.

École d’administration de l’inscription maritime, à Nantes. Assure le recrutement du corps des administrateurs de l’inscription maritime, parmi les bacheliers ou les élèves des grandes écoles admis au concours. Durée des études : 2 ans.

École du service de santé de la marine, à Bordeaux. Elle prépare des médecins pour la marine, recrutés parmi les élèves des écoles annexes de Brest, Rochefort et Toulon; et les étudiants en médecine. Durée des études : 2 ans.

École des pupilles de la marine, à Villeneuve-en-Guilers (Finistère). Donne l’enseignement primaire supérieur et professionnel à 500 orphelins d’officiers de la marine marchande, d’officiers mariniers des équipages et du personnel des arsenaux, de 7 à 15 ans.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles - Ecole des pupilles de la marine

Ecole des apprentis marins, en rade de Brest, à bord de l’Armorique et du Magellan. Ancienne école des mousses. Reçoit des enfants de 14 ans, et les prépare à entrer à 16 ans dans une école de spécialité.

Ecole des apprentis marins, en rade de Brest, à bord de l’Armorique et du Magellan. Ancienne école des mousses. Reçoit des enfants de 14 ans, et les prépare à entrer à 16 ans dans une école de spécialité.

Dictionnaire Larousse 1932 - Ecoles - Ecole des mousses

Écoles de spécialités. Écoles particulières à chaque branche de l‘activité navale : école de torpilleurs et de pyrotechnie à Toulon ; de-gabiers timoniers, fusiliers marins, à Lorient ; de pilotes et de voiliers, de comptables et de chauffeurs, d’infirmiers et d’artilleurs, a Brest.

Écoles des mécaniciens des équipages de la flotte, à Brest et Toulon Destinées à former des officiers mécaniciens par un enseignement donné alternativement à terre et sur mer. Les élèves y sont admis de 18 à 24 ans, en sortant des autres des écoles préparatoires de la marine.

Écoles de navigation maritime ou Écoles professionnelles maritimes secondaires (anciennes écoles d’hydrographie), à Dunkerque, Boulogne, Granville, Le Havre, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Paimpol, Brest, Nantes, Bordeaux, Agde, Marseille, Toulon, Saint-Tropez, Bastia. Préparent les jeunes inscrits maritimes, âgés de 13 ans au moins, aux carrières maritimes. 2 années d’études.

École pratique d’application, à bord du Jacques-Cartier, en rade du Havre, créée en 1919 par la Compagnie Générale Transatlantique.

Écoles des pêches maritimes, à Paris, Boulogne, Calais, Dieppe, Fécamp, Audierne, Douarnenez. Concarneau, Groix, Le Croisic, Les Sables-d’Olonne et Arcachon. Elles donnent l’enseignement professionnel aux inscrits maritimes. Externat gratuit.


X. Ministère des Pensions

(Office National des Mutilés)

Écoles de rééducation professionnelle. Ces écoles, créées à partir de 1917, ont pour but d’apprendre ou de réapprendre un métier rémunérateur aux blessés et mutilés de la guerre.


XI. Ministère des Travaux publics

École nationale des ponts et chaussées, fondée à Paris en 1747 pour former les ingénieurs du service des ponts et chaussées. Les élèves titulaires sortent de l’École polytechnique. Quant aux élèves libres admis au concours de 17 à 25 ans, ils obtiennent, après les épreuves de sortie, un diplôme d’ingénieur des constructions civiles. L’enseignement est gratuit. Les cours durent 3 ans.

École nationale supérieure des mines, fondée à Paris en 1747. Elle reçoit : 1° des élèves titulaires, sortant de l’École polytechnique et destinés à recruter le corps des ingénieurs dé l’État pour le service des mines ; 2° des élèves libres, de 17 à 26 ans, admis après examen et qui sont aptes, après les trois ans d’études, à diriger des exploitations minières et métallurgiques.

École nationale des mines de Saint-Étienne. Forme des directeurs d’exploitations minières ou métallurgiques, et des gardes-mines. La durée des études, qui sont gratuites, est de 3 ans. L’école ne reçoit que des externes admis après examen.

Écoles des maîtres ouvriers mineurs. Il y en a une à Alès, et une à Douai. Les candidats, âgés d’au moins 18 ans, admis après examen, sont internes, et la durée des cours est de 2 ans. Pour être admis, il faut avoir préalablement travaillé comme ouvrier dans une mine.


XII. Écoles libres

Il existe de nombreuses écoles libres, depuis les écoles maternelles privées jusqu’aux grands établissements supérieurs ; mais elles sont trop nombreuses pour être énumérées ici. Nous nous contenterons d’indiquer les suivantes :

Écoles libres d’agriculture : Institut agricole de Beauvais ; Écoles supérieures d’agriculture, d’Angers et de Toulouse ; École d’agriculture de Sandar-Limonest (Rhône); Institut pratique d’agronomie, d’Aix (Bouches-du-Rhône); École d’agriculture « Lamennais », à Ploërmel (Morbihan) ; Ferme-école de Mont-Gérard, par Montiers-sur-Saulx (Meuse) ; etc.

École libre des sciences politiques, à Paris. Fondée en 1872, elle prépare aux grandes carrières administratives (diplomatie, Conseil d’État, Cour des comptes, inspection des finances, administrations centrales, etc.).

École des hautes études sociales, à Paris. Fondée en 1900, elle comprend quatre sections (sociale, philosophie, journalisme, hautes études internationales), qui donnent à ceux qui désirent devenir des hommes publics un enseignement pratique.

Collège libre des sciences sociales, à Paris. Fondé en 1895 et ayant pour objet l’enseignement des doctrines sociales à des élèves libres.

École d’anthropologie, à Paris. Enseignement des sciences naturelles comparées, de la préhistoire, de l’ethnologie, de la sociologie et de la linguistique.

École spéciale d’architecture, à Paris. Fondée en 1865, pour former des architectes pratiques. Durée des cours : 3 ans. Externat.

École supérieure d’électricité, à Paris. Délivre des diplômes d’ingénieur-électricien. Les anciens élèves des écoles Polytechnique. Centrale, des Mines  de Saint-Etienne ; les anciens élèves médaillés des Écoles d’arts et métiers ; les licenciés ès sciences physiques, sont dispensés du concours d’entrée.

École Bréguet, à Paris. Fondée en 1904 ; école théorique et pratique d’électricité.

Institut industriel du nord de la France, à Lille. Forme des ingénieurs civils et directeurs d’usines. Durée des études : 3 ans.

École supérieure d’aéronautique et de construction mécanique. Fondée à Paris en 1909, dans le but de former des ingénieurs constructeurs capables d’établir un projet d’aérostat, aéroplane, moteur léger, et d’en diriger l’exécution.

École d’ingénieurs, fondée en 1891 à Marseille ; forme des ingénieurs industriels. Les candidats, bacheliers, doivent avoir 16 ans révolus. Durée dés études : 4 ans.

Écoles dentaires. Existent à Paris et à Lyon.

École de chant liturgique (Schola cantorum), à Paris, agrégée à l’Institut catholique. À pour objet l’étude du plain-chant et de la musique sacrée.

École de musique classique, fondée, en 1853, sous le titre d’École de musique religieuse, par Niedermeyer ; subventionnée par le gouvernement. Située à Boulogne (Seine). elle est destinée à former des organistes et des maîtres de chapelle.

Écoles hôtelières. V. HÔTELIER.