Dictionnaire Larousse 1912 - couverture
Dictionnaire Larousse 1912 - couverture
Page 1 du dictionnaire illustré Larousse 1912
Dictionnaire illustré Larousse 1912

Le petit Larousse illustré, dictionnaire publié en 1906 donne la liste des institutions scolaires françaises : L’enseignement élémentaire, secondaire et supérieur, les écoles spéciales. Vous pouvez consulter l’entrée « Écoles » de cet ouvrage dans les différentes éditions suivantes :

Extrait du Larousse illustré de 1912, pages 969 à 973


I. Ministère de l’Agriculture.

Institut agronomique. École supérieure d’agriculture établie à Paris pour former des ingénieurs agricoles. Admission après concours. Il est tenu compte des différents diplômes (sans qu’aucun soit exigé) aux candidats, qui doivent être âgés de 17 ans révolus.

Écoles nationales d’agriculture. Grignon, Grand-Jouan et Montpellier, forment des agriculteurs instruits. Admission après concours dont sont dispensés les bacheliers ès sciences, les bacheliers de l’enseignement spécial et les vétérinaires diplômés. Les candidats doivent être âgés de 16 ans accomplis.

Écoles pratiques d’agriculture. L’enseignement pratique de l’agriculture est donné dans les Écoles pratiques d’agriculture ; d’une façon plus élémentaire dans les fermes-écoles, et à l’École d’horticulture de Versailles.

École forestière, à Nancy. Elle se recrute parmi les élèves diplômés de l’Institut agronomique d’après leur ordre de classement à la sortie, âgés de 22 ans au plus. La durée des études est de 2 ans.

Écoles vétérinaires, d’Alfort, Lyon et Toulouse. Elles forment des médecins vétérinaires. Les candidats pourvus d’un des diplômes suivants : bachelier ès lettres, bachelier ès sciences, bachelier de l’enseignement spécial, de l’Institut agronomique, ou d’une école nationale d’agriculture, sont admis au concours à 17 ans au moins et 25 ans au plus. Durée des études, 4 ans.


II. Ministère du Commerce, et de l’Industrie

École centrale des Arts et Manufactures à Paris, forme des ingénieurs civils. Les candidats admis au concours doivent avoir 17 ans. Les élèves sont externes, la durée des études est de 3 ans.

Écoles des Arts et Métiers à Aix, Angers, Châlons-sur-Marne et Lille, destinées à faire des chefs d’atelier pour le travail du bois et du fer. Concours, à l’âge de 15 ans au moins et de 17 ans au plus. La durée des études est de 3 ans ; le régime l’internat.

École des Hautes Études commerciales, à Paris, forme des négociants et des agents consulaires. Admission après examen dont sont dispensés les bacheliers ès lettres ou ès sciences ainsi que les bacheliers de l’enseignement secondaire spécial et les brevetés de l’enseignement primaire. Candidats âgés de 16 ans au moins ; internes et demi-pensionnaires. Durée des études, 2 ans.

École supérieure de commerce à Paris. Durée des études, 3 ans ; âge d’admission : 15 ans révolus ; internes et demi-pensionnaires.

Écoles d’horlogerie. Au nombre de trois (Besançon, Cluses et Paris) elles forment des ouvriers horlogers après 3 ans d’études. Le régime est l’externat.

École pratique de contremaîtres et d’ouvriers de Cluny, ouverte le 2 novembre 1891, destinée à former des ouvriers d’élite. Admission après concours ; durée des études, 3 ans. Élèves internes et externes.

École de télégraphie, comprend deux sections, l’une destinée à assurer le recrutement du personnel supérieur de l’administration, l’autre le recrutement du service technique des télégraphes. Les candidats qui ne sortent pas des grandes écoles scientifiques doivent appartenir à l’administration, être âgés de 20 à 30 ans et présenter diverses garanties de capacité.


Il existe aussi, dès 1892, des Écoles pratiques de commerce et d’industrie : EPCI au nombre de 66 en 1909 (53 pour les garçons, 13 pour les filles), qui ont été créées par le ministère du commerce et de l’industrie. A ces écoles ont été rattachées les écoles manuelles d’apprentissage créées en 1880, les Écoles primaires supérieures professionnelles ainsi que les sections spéciales comme les Écoles d’horlogerie : http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3429


III. Ministère de La Guerre.

École polytechnique. Les candidats, munis du diplôme de bachelier ès lettres ou ès sciences, ou de l’enseignement secondaire spécial doivent être âgés de 17 ans au moins et de 21 ans au plus, mais la limite d’âge est reculée jusqu’à 25 ans pour les sous-officiers et soldats en activité de service. La durée des études est de deux ans. Les élèves, à la suite d’un examen de sortie, sont déclarés aptes, suivant le rang obtenu, aux écoles d’application suivantes : Manufactures de l’État, poudres et salpêtres, génie maritime, mines, ponts et chaussées, postes et télégraphes, génie ou artillerie, etc. Les élèves militaires en activité sortent dans l’armée.

École militaire de l’artillerie et du génie, fondée en 1884 à Versailles. Les sous-officiers sont admis après concours et sortent sous-lieutenants au bout d’un an d’études.

École des poudres et salpêtres, établie à Paris pour les élèves qui, à leur sortie de l’École polytechnique, entrent dans le corps des ingénieurs des poudres et salpêtres.

École spéciale militaire de Saint-Cyr, fondée en 1803. Les candidats, bacheliers et âgés de 17 à 21 ans, sont admis après un concours et un engagement volontaire dans l’armée. Les sous-officiers et soldats peuvent se présenter jusqu’à 25 ans. Le régime de l’école est l’internat, la durée des études est de deux ans au bout desquels les élèves sont nommés sous-lieutenant de cavalerie ou d’infanterie.

École spéciale militaire de Saint-Cyr, fondée en 1803. Les candidats, bacheliers et âgés de 17 à 21 ans, sont admis après un concours et un engagement volontaire dans l’armée. Les sous-officiers et soldats peuvent se présenter jusqu’à 25 ans. Le régime de l’école est l’internat, la durée des études est de deux ans au bout desquels les élèves sont nommés sous-lieutenant de cavalerie ou d’infanterie.

École de cavalerie de Saumur. Elle se recrute parmi : 1° les lieutenants instructeurs qui viennent s’y perfectionner ; 2° les élèves de Saint-Cyr sortant dans la cavalerie et qui doivent y passer un an avant d’être incorporés dans un régiment ; 3° les sous-officiers de cavalerie qui doivent y passer un an avant d’être nommés sous-lieutenants ; 4° les élèves des écoles vétérinaires,

École de sous-officiers d’infanterie, fondée à Saint-Maixent en 1881. Les sous-officiers, admis à la suite d’un examen, y passent un an avant d’être nommés sous-lieutenants.

École du service de santé militaire, fondée à Lyon en 1889. Les élèves doivent avoir 22 ans au plus et une année de médecine (4 inscriptions). Les militaires peuvent se présenter jusqu à 25 ans.

École d’application de médecine et de pharmacie militaires, établie à Val-de-Grâce reçoit comme stagiaires sans concours les docteurs sortant de l’École de Lyon, et au concours les docteurs en médecine et pharmaciens civils de 1re classe.

École d’administration militaire de Vincennes, fondée en 1875. Elle reçoit après concours des sous-officiers de toutes armes qui sont, à la sortie, nommés adjudants-élèves d’administration (intendance, subsistances, habillement, etc.).

Prytanée militaire de La Flèche. Donne à des fils de militaires et marins une éducation qui les prépare à la carrière militaire. 10 ans révolus pour entrer en septième. Places gratuites et demi-gratuites.

Écoles préparatoires militaires. Elles sont au nombre de quatre pour l’infanterie, une pour la cavalerie, une pour l’artillerie et le génie. Elles reçoivent les fils de soldats, sous-officiers et officiers jusqu’au grade de capitaine, et les fils d’officiers supérieurs décédés.


IV. Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts

Écoles maternelles (anciennes salles d’asile). Les enfants âgés de 2 à 7 ans y sont préparés à entrer à l’école primaire et y apprennent les éléments de lecture, écriture, calcul, leçons de choses.

Écoles primaires. Créées par la Convention en 1792, elles reçoivent des enfants de 6 à 13 ans. Leur nombre s’est multiplié, et le moindre village a son école depuis que l’enseignement primaire est devenu gratuit et obligatoire.

Écoles primaires supérieures. Indépendamment des écoles primaires proprement dites, il y a, dans un certain nombre de villes importantes, des écoles primaires supérieures. On y donne aux enfants, en outre des connaissances ordinaires de l’enseignement primaire, des notions pratiques sur l’agriculture, l’industrie et le commerce.

Écoles normales primaires. Les candidats, filles ou garçons, doivent être âgés de 16 à 18 ans, produire le brevet élémentaire, subir un concours d’admission et s’engager à servir en dix ans dans l’enseignement public ; l’enseignement est gratuit et a pour objet de former des instituteurs et des institutrices. Le régime est l’internat.

École normale supérieure d’enseignement primaire (Instituteurs), établie à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). Les élèves, munis du brevet supérieur, âgés de 19 à 25 ans et admis après concours, en sortent professeurs dans les écoles normales primaires d’instituteurs.

École normale supérieure d’enseignement primaire (Institutrices) à Fontenay-aux-Roses (Seine), Les élèves, munies du brevet supérieur, âgées de 19 à 25 ans et admises après concours, en sortent comme maîtresses dans les écoles normales primaires d’institutrices.

École normale supérieure, fondée à Paris en 1808. Les candidats, bacheliers ès lettres où ès sciences et âgés de 18 à 24 ans, sont admis au concours ; ils sortent, au bout de trois ans d’internat, professeurs d’enseignement secondaire.

École normale supérieure d’enseignement secondaire pour les jeunes filles, établie à Sèvres (Seine-et-Oise). Les élèves, admises au concours, munies du diplôme de bachelière ou du brevet supérieur et âgées de 18 ans au moins et 24 ans au plus, sortent professeurs d’’enseignement secondaire.

Écoles ou facultés des sciences et des lettres. Les cours y sont faits en vue de préparer les bacheliers aux examens de la licence. C’est devant elles que sont subies les épreuves du baccalauréat, de la licence et du doctorat.

Écoles ou facultés de médecine. Les étudiants qui ont pris régulièrement un certain nombre d’inscriptions et subi avec succès divers examens obtiennent les diplômes d’officier de santé ou de docteur en médecine.

Écoles préparatoires de médecine et de pharmacie. Elles ont été créées dans des villes où n’existe pas de Faculté de médecine.

Écoles supérieures de pharmacie, établies à Paris, Nancy, Montpellier et Toulouse pour préparer les jeunes gens à l’obtention du diplôme de pharmacien de 1re et de 2e classe.

Écoles ou facultés de droit. Elles sont au nombre de treize, et leurs professeurs enseignent le droit romain, le droit français, le droit international privé, l’économie politique. Les élèves doivent être âgés de 16 ans au moins. Ceux qui ont pris douze inscriptions obtiennent, après examens, le diplôme de licencié en droit ; ceux qui en ont pris seize sont admis à subir les épreuves du doctorat. Les étudiants non bacheliers ès lettres n’obtiennent point la licence, mais un simple certificat de capacité en droit.

École nationale des chartes, fondée en 1821 à Paris, pour former des archivistes paléographes. Les candidats, doivent produire le diplôme de bachelier ès lettres, subissent un examen portant sur l’histoire de France et la langue latine. La durée des études est de trois ans ; les élèves sont externes.

École spéciale des langues orientales vivante, fondée à Paris en 1795 pour former des drogmans et des interprètes chargés d’assister nos agents diplomatiques et consulaires dans les pays du Levant et de l’extrême Orient. Les élèves doivent être bacheliers ès lettres ou subir un examen d’admission. Durée des études trois ans.

École pratique des hautes études, fondée à Paris, près de la Sorbonne, en 1868. Aucune condition d’admission ; les leçons de l’École des hautes études ayant pour objet de permettre aux élèves de se perfectionner dans les hautes questions scientifiques ou littéraires.

École du Louvre. On désigne sous ce nom l’ensemble des cours faits dans le palais du Louvre sur l’archéologie et les civilisations de l’antiquité.

École des Beaux-Arts, fondée à Paris en 1785. Les élèves, âgés de 15 à 30 ans, sont admis après examen dans l’une des sections de peinture, de sculpture, d’architecture et de gravure. Elle prépare les jeunes artistes au concours pour le grand prix de Rome.

Écoles nationales des Beaux-Arts, de Bourges, Dijon, Lyon, Alger.

École nationale des Arts décoratifs, fondée en 1766. Toutes les branches industrielles qui dérivent du dessin servent de thème à un enseignement qui a pour objet de former des artisans plutôt que des artistes.

Écoles nationales d’art décoratif d’Aubusson, Limoges, Nice, Roubaix.

École nationale de dessin peur les jeunes filles, à Paris. Admission de 12 à 25 ans, Instruction primaire.

Conservatoire national de musique et de déclamation, consacré à l’enseignement gratuit de la musique vocale et instrumentale et de la déclamation dramatique et lyrique. Admission par voie d’examen et de concours, de 9 à 22 ans.

École française d’Athènes, fondée en 1846 pour perfectionner des professeurs, âgés de moins de 30 ans (docteurs ès lettres ou agrégés des lettres, de grammaire, de philosophie et d’histoire), dans la langue, l’histoire et l’archéologie grecques. La durée du séjour à Athènes est de trois ans au plus.

École archéologique de Rome, fondée au palais Farnèse (1875). Elle est aux antiquités latines ce qu’est l’École d’Athènes aux antiquités grecques.

École française de Rome. Elle reçoit pendant trois ans les architectes, sculpteurs, peintres, graveurs et musiciens ayant obtenu le Grand prix de Rome.


VII. Ministère de l’Intérieur.

Écoles des sourds-muets. Les enfants admis dans ces écoles reçoivent avec les soins médicaux une instruction élémentaire et professionnelle. Outre diverses institutions spéciales, il y a en France trois institutions nationales de sourds-muets, celles de Paris, Bordeaux et Chambéry.

Écoles d’aveugles. Il y a en France deux établissements nationaux affectés à l’instruction intellectuelle et professionnelle des aveugles : l’Institut national des jeunes aveugles à Paris et l’École Braille à Saint-Mandé (Seine).


VI. Ministère de la Marine

École navale, établie en rade de Brest à bord du vaisseau le Borda. Les élèves âgés de 14 à 18 ans y entrent à la suite d’un concours, y passent deux ans, et en sortent après examen aspirants de 2e classe.

École d’application du génie maritime, fondée à Paris pour préparer les élèves sortant de l’École polytechnique, aux fonctions d’ingénieur des constructions navales. Les cours durent deux ans.

École coloniale à Paris, comprend deux sections, l’une constituée pour instruire dans nos mœurs et notre civilisation des jeunes gens venus de nos diverses colonies ; l’autre pour assurer le recrutement des administrations et corps coloniaux, Durée des cours 3 ans ; 2 ans pour les licenciés en droit.

Écoles d’hydrographie, fondées en 1791 dans nos principaux ports pour former des capitaines au long cours et des maîtres au cabotage. On exige des candidats, âgés de 13 ans au moins, une instruction élémentaire ; mais on ne peut prétendre au brevet de capitaine au long cours ou de maître au cabotage qu’à l’âge de 24 ans et après 60 mois de navigation.

Écoles des mécaniciens, destinée à fournir des mécaniciens pour la flotte nationale. Les candidats doivent être âgés de 16 ans au moins et de 18 au plus ; concours consistant en épreuves manuelles et épreuves écrites. Durée des études deux ans.

École des pupilles de la marine, fondée à Brest en 1862 pour les orphelins fils de marins. Les enfants admis par le gouvernement et jugés aptes au service de la marine sont gardés de 7 à 13 ans, puis envoyés à l’École des mousses.

École des mousses, établie en rade de Brest à bord de l’Austerlitz. Elle reçoit les enfants, de 14 ans au moins et de 15 ans au plus et des pupilles de la marine. À 16 ans, les élèves contractent un engaent dans les équipages de la flotte.

Écoles de médecine et de pharmacie navales, existent à Brest; Rochefort et Toulon, et préparent des officiers pour le corps de santé de la marine. Les candidats doivent être âgés de 18 à 23 ans au plus. Comme médecins être pourvus du diplôme de bachelier ès lettres et du diplôme de bachelier ès sciences restreint ; comme pharmaciens être pourvus d’un des trois diplômes des baccalauréats ès lettres, ès sciences ou enseignement spécial.


VII. Ministère des Travaux publics

École des ponts et chaussées, fondée à Paris en 1747 pour former les ingénieurs du service des ponts et chaussées. Les élèves ordinaires sortent de l’École polytechnique. Quant aux élèves libres admis à suivre ces cours qui durent trois ans, ils obtiennent, après les épreuves de sortie, un diplôme comportant le brevet d’ingénieur civil. L’enseignement est gratuit.

École des mines, fondée à Paris en 1795. Elle reçoit : 1° des élèves titulaires, sortant de l’École polytechnique et destinés à recruter le corps des ingénieurs de l’État pour le service des mines ; 2° des élèves libres, admis après examen et qui sont aptes, après les trois ans d’études, à diriger des exploitations minières et métallurgiques.

École des mineurs de Saint-Étienne, formant des directeurs d’exploitation minière ou métallurgique et des gardes-mines. La durée des études, qui sont gratuites, est de trois ans. L’École ne reçoit que des externes admis après examen à suivre les cours.

École des maîtres ouvriers mineurs. Il y en à une à Alais et une à Douai. Les candidats, admis après examens, sont internes et la durée des cours est de deux ans. Pour être admis, il faut avoir préalablement travaillé comme ouvrier dans une mine.


XII. Écoles libres

École libre des sciences politiques, école d’administration fondée en 1870 et dont l’enseignement prépare aux carrières diplomatique et consulaire, au conseil d’État, à la cour des Comptes et aux divers ministères.

École spéciale d’architecture, fondée à Paris (1865) pour former des architectes pratiques. La durée des cours est de trois ans.

École municipale de physique et de chimie industrielle, fondée par la ville de Paris, et destinée à former des ingénieurs physiciens et chimistes pour l’industrie privée. Les candidats doivent avoir de 15 à 18 ans. Durée des études, 3 ans.

École supérieure de commerce, établissement fondé à Paris en 1820 pour les études théoriques et pratiques propres à former le négociant. Les cours sont de trois ans. Le régime est l’internat, et les élèves doivent avoir 15 ans au moins.